NOTRE PLAN PASTORAL

Plan pastoral de l’« Association des théologiennes et femmes canonistes de Kinshasa » (ATHECAK)

Pour le Triennat 2023-2028

 

1. Priorité de notre action pastorale pour le triennat 2023-2026 : les abus sexuels dans l’Église catholique.

 Conformément à nos statuts, sortir les femmes de l’obscurantisme de la foi en ce qui concerne les abus dans l’Église. Beaucoup de femmes les supportent en silence comme « la volonté de Dieu » ou pour « sauver » la réputation de l’Église catholique, alors que ce n’est pas cela la manière de faire dans la politique actuelle de l’Église catholique en matière d’abus (spirituels, sexuels et autres).

 

2. Actions à mener

A. Les membres de l’ATHECAK se formeront d’abord elles-mêmes pour avoir le plus de compétence possible en matière de « Safeguarding » telle que recommandée dans l’Église catholique aujourd’hui.

B. L’ATHECAK va organiser des conférences et formations, pour outiller les congrégations religieuses et le peuple de Dieu en ce qui concerne le « Safeguarding » telle que recommandée dans l’Église catholique aujourd’hui.

C. L’ATHECAK va ouvrir un centre spécifiquement dédié à la sensibilisation sur la souffrance spécifique des survivantes des abus sexuels : dans un premier temps pour les religieuses victimes des abus. Ce Centre va s’appeler  « Centre Tamar raconte »/ Tamar est le nom de la fille de David abusée sexuellement dans sa propre famille (cf. 2 Sam 13) : l’attitude dégradante de l’abuseur ainsi que l’indifférence de l’entourage a plongé la victime dans un silence mortifère. Pour que Tamar survive, il faut qu’elle parle, qu’elle raconte cela à des oreilles compatissantes et aidantes. Dans ce centre, un espace matériel et psycho-spirituel va être offert aux religieuses victimes des abus traumatisants, pour que leur parole soit libérée d’une manière que les guérisse individuellement et socialement.

D. Pour ces trois actions, l’ATHECAK va recourir à l’expertise des institutions qui se sont déjà spécialisées sur cette problématique en Afrique Centrale (notamment les jésuites à Abidjan et à Nairobi, ainsi que les centres d’écoute psycho-spirituel sérieux à Kinshasa).


Pour y parvenir, l’ATHECAK compte sur le secours de la grâce de Dieu, l’accompagnement de la COSUMA et des personnes et autres institutions de bonne volonté.